Le commissariat central se trouve en plein milieu de Downtown LA.

Pour répondre aux nouveaux défis de la sécurité et à la modernisation de la société et de la criminalité, le LAPD s'est considérablement réformé depuis les années 2010. En simplifiant la chaîne de commandement, en rationalisant les services et en intégrant des éléments de management que l'on rencontre plutôt dans les compagnies civiles, le LAPD a fait sa révolution, malgré l'opposition du Sworn Officer Syndicate (principal syndicat des officiers de LA).

La grande nouveauté est l'introduction massive d'éléments civils, issus des milieux de l'entreprise, bardés de diplômes et riches d'une solide expérience professionnelle. L’idée était d'introduire quelques éléments plus productifs dans le service public: rationalisation des tâches, chasse au gaspillage, évaluation constante des moyens humains pour tenter de mettre « the right man in the right place ». Ces réformes, lancées par la mairie, n'ont pas reçu un accueil des plus chauds de la part des policiers de terrain et de leurs supérieurs. La présence de superviseurs civils chargés d'évaluer leur productivité, la multiplication des audits internes et la mise en place de procédures lourdes et contraignantes sont mal vécues par les officiers.

Au sommet de la hiérarchie du LAPD, on trouve le COP, le Chief of Police, choisi et nommé par une commission de cinq membres elle-même désignée par le maire de la ville. Cette commission n'est pas tenue d’avoir des compétences particulières dans les domaines de la police, elle est simplement mise en place par le maire en fonction d'impératifs politiques ou sous la pression d'influences diverses.

Le COP est nommé pour une période de cinq ans et son mandat est renouvelable une seule fois. Outre la responsabilité de l’ensemble du LAPD, il chapeaute directement quelques services considérés comme vitaux. Sa responsabilité est lourde, puisqu’il est à la tête de 18 000 hommes, dont 15 000 officiers sous serment et d’un budget annuel de plus d’un milliard et demi de dollars. En cas de gros coup dur, c’est lui qui monte au créneau pour défendre le travail de ses hommes face aux médias ou à la commission qui l’a nommé. À lui de faire redescendre l’orage aux échelons inférieurs de la hiérarchie.

Depuis 2029, le COP se nomme Ralph Firmani, c’est un homme d'expérience, un Sicilien assez conservateur et proche de ses hommes et reconnu pour ses capacités à s’entourer, mais peu doué lorsqu'il s’agit d’avoir une approche politique des problèmes. Pour la commission qui l’a nommé, c'est l'homme idéal, il exécute parfaitement les ordres qu’on lui donne, gère le LAPD avec efficacité, ne dépasse pas sa sphère de compétence et n'a aucune ambition supérieure.

Chacun des quatre bureaux d'opération (South, Central, West, Valley) gère directement les opérations quotidiennes de police et les commissariats de son secteur. Des officiers de plusieurs services y sont détachés et sont sous la responsabilité opérationnelle du chef adjoint en charge du secteur des lieutenants qui dirigent les commissariats. Remonter jusqu'au chef de son unité n'est pas d’usage, sauf en de gros problème relationnel ou de graves divergences vue. Les commandants de chaque unité sont souvent cantonnés à un rôle administratif et doivent apporter un peu cette « vision globale des problèmes » réclamée par les réformes du LAPD. En pratique, ces nominations répondent plutôt à des critères politiques, permettant aux hommes qui ont le pouvoir de placer des hommes à eux à des postes clés. On y retrouve aussi de vieux chevaux, placés là par défaut ou parce qu'ils en ont assez du terrain et qu’ils ont envie d’une fin de carrière tranquille.

Tous les bureaux sont placés sous l’autorité du COP, mais pour deux d’entre eux, la chaîne de commandement est directe, le SAD et la section des audits internes.

Abréviations :

• Chf.Adj. = Chef⋅fe adjoint⋅e
• Cmd. = Commandant⋅e
• Cpt. = Capitaine
• Lt. = Lieutenant⋅e
• une astérisque indique un⋅e civil⋅e « faisant office de »

Les services sur fond vert correspondent aux départements majoritairement constitués de personnes civiles (mécanique, informatique, compta, conseil, administratif, etc.). Les services sur fond bleu correspondent aux département employant en majorité des détectives ou des officiers assermentés.

Un liseré vert indique une collaboration active avec le COPS. Un liseré orange ou rouge indique une concurrence, voire une confrontation, entre le service concerné et le COPS. Lorsqu'il n'y a aucun liseré, il s'agit d'un service qui collabore avec le COPS de façon neutre.

Cent vingt officiers sous serment - Capitaine (III) Thomas Bronstein

Le SAD est en charge de résoudre toutes les enquêtes internes au LAPD et de vérifier que les procédures policières sont correctement suivies par les officiers de police. Dès qu’un officier de police utilise son arme et blesse ou tue un tiers, le SAD entre en scène pour vérifier que la procédure a été parfaitement suivie et que l'officier n’a pas abusé de son pouvoir et de sa position. De même, le SAD surveille particulièrement les officiers en rapport avec les affaires de drogue ou susceptibles de subir des tentatives de corruption. En fait, le SAD surveille tout le monde !

Le SAD est un service indépendant, et son chef, Thomas Bronstein (en poste depuis plus de vingt ans) ne répond des actes de son service que devant le COP.

Quatre-vingts personnes, toutes civiles - Mark Trump (civil ayant le statut de chef adjoint)

L’Audit Special Section est surnommée l’ASS (le cul !) par les agents de terrain qui ne supportent plus de voir ses membres fouiner partout, que ce soit dans les commissariats ou même directement sur le terrain. Le rôle de cette petite division est d’étudier les, procédures du LAPD et de dénicher les dysfonctionnements, tant financiers qu’humains ou organisationnels. Résultat, on voit des superviseurs dans tous les services, chargés d’observer et de noter tout ce qui se passe afin de dresser des rapports qui nourriront les directives annuelles. Ces superviseurs se comportent aussi comme des consultants et ont pour directive de conseiller les policiers et de les aider à trouver des méthodes de travail plus productives.

Les autres bureaux sont généralement dirigés par des chefs adjoints qui ont la charge de tout le service et rendent des comptes directement au COP, Il s’agit du Fiscal & Support Bureau (l’argent), de l’Information & Communication Bureau (Les ordinateurs et les machines), le Human Resources Bureau (les hommes), le Community & Media oriented Communication Bureau (la com), les quatre bureaux opérationnels (West, South, Central et Valley), et le bureau de commandement centralisé (tout le reste !).